Hépatectomies – chirurgie du foie

 

Principe :

Foie : anatomie

Ablation d’une partie du foie.

Une échographie permet de repérer la lésion et les vaisseaux et canaux biliaires associés. Si la lésion est proche de « gros vaisseaux », ceux-ci sont contrôlés et temporairement occlus pour limiter les saignements dus à l’intervention : on parle de « clampage hépatique ».

Le foie est ensuite sectionné et la lésion retirée, Dans certains cas, un contrôle radiologique (cholangiographie) peut être nécessaire, puis un drain est généralement laissé en place.

 

 

Pathologies fréquentes : 

 

 

Complications classiques : 

  • Hémorragie / Hématome
  • Abcès de paroi ou abcès profond
  • Bilome / Fistule biliaire
  • Insuffisance hépatique « small for size »
  • Lésions spléniques (de la rate)
  • Troubles respiratoires
  • Comme pour toute intervention chirurgicale, complications de l’anesthésie générale, complications médicales : phlébite, pneumopathie, etc.

 

 

En pratique : 

  • Alimentation : possible jusqu’à 6 heures avant l’intervention, reprise alimentaire progressive à partir du lendemain de l’intervention. Les boissons sont autorisées et recommandées jusqu’à 2 heures avant l’intervention.

 

  • Hospitalisation : Entrée dans le service la veille

 

  • Préparation :plusieurs mesures peuvent êtres proposées par votre chirurgien

– Si l’intervention est réalisée pour un cancer, il est nécessaire de réaliser une immunonutrition qui permet de corriger une éventuelle dénutrition et de préparer le système immunitaire, en particulier l’immunité antitumorale, à l’intervention chirurgicale : des compléments alimentaires particuliers riches en produits stimulant l’immunité sont à prendre en plus de vos repas habituels, 2 à 3 fois par jour pendant la semaine précédant l’opération.

– La prise de médicaments et les conduites hépato-toxiques (entrainant des lésions du foie), notamment les prie d’alcool, sont déconseillés pendant les 15 jours pré-opératoires.

 

  • Anesthésie : générale – une anesthésie péridurale complémentaire (en plus de l’anesthésie générale) peut être proposée pour les interventions réalisées par voie ouverte.

 

  • Durée d’hospitalisation : de 4 à 7 jours sauf complication. Dans quelques situations (domicile proche, entourage familial, etc.) des hospitalisations plus courtes, y compris ambulatoires, sont réalisées avec organisation d’une surveillance spécifique à domicile.

 

  • Thromboprophylaxie : des mesures de prévention de la thrombose veineuse (bas de contention, injections d’anticoagulants) sont nécessaires pendant 15 jours à 1 mois après l’intervention.

 

  • Récupération : reprise de la marche et des activités sédentaires le lendemain, un drain est généralement mis en place, pour une durée moyenne de 3 à 4 jours, arrêt de travail pendant 15 jours à 2 mois selon l’intensité physique.

 

 

En particulier :

  • Coelioscopie : Pour notre équipe, dans un grand nombre de situations, l’intervention est menée par coelioscopie, avec plusieurs petites cicatrices de 5 à 10 millimètres, une des cicatrices est plus élargie pour retirer le segment hépatique opéré et/ou la tumeur. Des mesures de « réhabilitation améliorée », permettant de réduire au maximum les complications opératoires et de raccourcir la période de récupération, sont associées à la prise en charge en coelioscopie.

 

  • Robotique : Dans certains cas, l’intervention peut être difficile et l’aide d’un robot chirurgical peut être un complément utile à la coelioscopie.

 

 

 

Lobectomie gauche hépatique

Ablation du lobe gauche du foie

Lobectomie gauche hépatique : principe

Les ligaments suspenseur et triangulaire gauche sont sectionnés, les pédicules (vaisseaux et canaux biliaires) des segments II et III sont liés, ainsi que la veine hépatique gauche.

Durée opératoire de 2 heures environ.

 

 

 

Hépatectomie droite

Ablation de la moitié droite du foie (segments V, VI, VII, VIII)

Hépatectomie droite : principe

Le ligament triangulaire gauche est sectionné et le foie mobilisé et séparé de la partie droite de la veine cave. Le pédicule hépatique droit (vaisseaux et canaux biliaires du foie droit), et la veine hépatique droite sont liés.

Dans certains cas, la veine hépatique médiane est également liée et retirée.

Durée d’intervention de 2 à 4 heures.

 

 

 

Hépatectomie gauche

Ablation de la moitié gauche du foie (segments II, III, IV)

Hépatectomie gauche : principe

Les ligaments suspenseur et triangulaire gauche sont sectionnés, le pédicule hépatique gauche (vaisseaux et canaux biliaires du foie gauche), et la veine hépatique gauche est liée.

Dans certains cas, la veine hépatique médiane est également liée et retirée.

Dans d’autres cas, le segment I est également retiré, rendant alors l’intervention considérablement plus complexe.

Durée moyenne d’intervention de 2 à 4 heures

 

 

Hépatectomie postérieure-droite

Ablation des segments de l’extrémité latérale du foie (segments VI et VII).

Hépatectomie VI-VII : principe

Le ligament triangulaire droit est sectionné, le pédicule hépatique (artère, veine porte et canal biliaire) commun aux segments VI et VII est lié, ainsi que la veine hépatique droite.

Durée moyenne d’intervention de 2 à 3 heures.

 

 

Segmentectomie hépatique

Ablation d’un segment anatomique du foie.

L’échographie permet de repérer l’emplacement de la lésion, le segment anatomique concerné et les vaisseaux et canaux biliaires qui l’alimentent et seront liés. Le foie est sectionné au niveau de « plans anatomiques ».

Durée d’intervention de 2 à 4 heures en fonction du segment concerné

 

 

Tumorectomie hépatique – résection atypique

L’hépatectomie ne correspond pas à un segment anatomique mais s’adapte aux contours de la lésion à retirer, permettant de préserver au maximum le foie restant.

Tumorectomie hépatique : principe

Le foie est sectionné progressivement sous contrôle échographique et les vaisseaux associés à la lésion liés au fur et à mesure.

Durée moyenne d’intervention de 2 à 3 heures

 

 

Radiofréquence hépatique

L’échographie, réalisée directement sur le foie pendant l’intervention, permet de repérer la lésion et de placer précisément une aiguille spéciale, qui va envoyer un courant électrique, diffusant localement, et permettant de brûler la lésion

 

 

Chirurgie des kystes hépatiques

Les kystes hépatiques, bénins, nécessitent une intervention chirurgicale dans les situations où ils sont responsables de symptômes invalidants.

L’échographie permet d’évaluer le kyste et les vaisseaux et canaux biliaires adjacents, pour confirmer le bilan pré-opératoire et la technique de l’intervention :

  • La ponction du kyste, sous repérage échographique, permet de vider le contenu et de diminuer les sympômes, avec un risque minimal
  • La fenestration du kyste/ résection du dôme saillant, permet l’ablation d’une partie de la paroi du kyste, pour diminuer le risque de récidive de celui-ci : la paroi superficielle est retirée, la paroi au contact de la profondeur du foie est laissée en place pour limiter le risque opératoire. Dans certains cas, un comblement du kyste (appelé épiploplastie) peut être associé.
  • La résection complète du kyste/ péri-kystectomie permet de retirer l’ensemble de la paroi du kyste, limitant au maximum le risque de récidive, avec le risque opératoire d’une chirurgie hépatique plus profonde.
  • L’hépatectomie/ segmentectomie peut exceptionnellement être indiquée.