Gastrectomies

 

Principe :

Tube digestif haut

 

 

 

 

 

 

Ablation de tout ou partie de l’estomac

 

 

 

 

 

 

 

Pathologies fréquentes :

 

Complications classiques :

  • Abcès résiduel / profond
  • Hémorragie/hématome
  • Abcès de paroi
  • Fistule intestinale
  • Lésions digestives
  • Lésions de la rate et du pancréas
  • Troubles fonctionnels digestifs : nausées-dysphagie

 

 

En pratique :

  • Alimentation : possible jusqu’à 6 heures avant l’intervention. Les boissons sont autorisées et recommandées jusqu’à 2 heures avant l’intervention.  L’eau est généralement autorisée 2 à 3 heures après l’intervention, sauf dans les cas où la mise en place d’une sonde nasogastrique est nécessaire et où un contrôle radiologique est préconisé le lendemain, pour autoriser la reprise alimentaire.

 

  • Hospitalisation : Entrée dans le service la veille

 

  • Préparation : plusieurs mesures peuvent êtres proposées par votre chirurgien

– Une préparation respiratoire est préconisée, pour optimiser la capacité pulmonaire et apprendre des exercices de respiration qui seront utiles dans les jours suivant l’intervention.

– Si l’intervention est réalisée pour un cancer, il est nécessaire de réaliser une immunonutrition qui permet de corriger une éventuelle dénutrition et de préparer le système immunitaire, en particulier l’immunité antitumorale, à l’intervention chirurgicale : des compléments alimentaires  particuliers riches en produits stimulant l’immunité sont à prendre en plus de vos repas habituels, 2 à 3 fois par jour pendant la semaine précédant l’opération.

 

  • Anesthésie : générale – une anesthésie péridurale complémentaire (en plus de l’anesthésie générale) peut être proposée pour les interventions réalisées par voie ouverte

 

  • Durée d’hospitalisation : de 5 à 8 jours, sauf complication.

 

  • Thromboprophylaxie : des mesures de prévention de la thrombose veineuse (bas de contention, injections d’anticoagulants) sont nécessaires pendant 15 jours à 1 mois après l’intervention.

 

  • Récupération : un drainage est généralement mise en place pour 3 à 5 jours, reprise de la marche et des activités sédentaires le lendemain, arrêt de travail 1 à 3 mois selon l’intensité physique.

L’ablation de l’estomac, mais aussi la maladie elle-même, expose à plusieurs conséquences :

  • Sensation de satiété alimentaire
  • Troubles de la glycémie et « dumping syndrome »

Ceci nécessite généralement une adaptation du régime alimentaire, avec modification des textures pour une alimentation plus « fluide », fractionnement des prises alimentaires, enrichissement de l’alimentation avec éviction des sucres rapides, etc… Ceci est au mieux réalisé au cours d’un suivi par l’équipe de diététique. Des traitements       médicamenteux peuvent également être nécessaires.

 

 

En particulier :

  • Coelioscopie : La coelioscopie n’est actuellement pas la voie d’abord de référence des gastrectomies, en raison de sa complexité. Pour notre équipe, celle-ci est cependant réalisable dans une majorité de cas, en connaissance de la possible nécessité de conversion (réalisation de l’opération par voie ouverte) pendant l’intervention. Des mesures de « réhabilitation améliorée », permettant de réduire au maximum les complications opératoires et de raccourcir la période de récupération, sont associées à la prise en charge en coelioscopie.

 

  • Robotique : Dans quelques cas, notamment pour les interventions de gastrectomie totale ou subtotale nécessitant des sutures complexes, l’intervention peut être difficile et l’aide d’un robot chirurgical peut être un complément utile à la coelioscopie.

 

 

 

Gastrectomie partielle : 

Ablation de la partie distale de l’estomac (gastrectomie des ¾ – gastrectomie des 4/5e– antrectomie – antro-pyloro-duodenectomie). L’estomac retiré est séparé du foie (petit épiploon), de la rate (vaisseaux courts), du colon transverse (grand épiploon). S’il s’agit d’une intervention pour cancer, il est également effectué une ablation des ganglions et des vaisseaux gastriques, et gastro-épiploïques, également appelé « curage ganglionnaire ».

Gastrectomie distale : principe

L’anastomose est gastro-jejunale (entre l’estomac restant et l’intestin grêle), généralement selon un montage en oméga, mais une reconstruction dite en Y peut parfois être nécessaire.

Durée d’intervention moyenne : de 3 heures

Anastomose gastro-jejunale

 

 

Gastrectomie totale : 

Ablation de l’ensemble de l’estomac. Celui-ci est séparé du foie (petit épiploon), de la rate (vaisseaux courts), du colon transverse (grand épiploon). S’il s’agit d’une intervention pour cancer, il est également effectué une ablation des ganglions et des vaisseaux gastriques, et gastro-épiploïques, également appelé « curage ganglionnaire ».

Gastrectomie totale : principe

L’anastomose est oeso-jejunale (entre l’œsophage et l’intestin grêle), avec, pour une longueur de reconstruction suffisante, un montage dit en Y ou montage de Roux. Dans certains cas, une sonde naso-gastrique (petit tuyau mis en place dans les voies digestives jusque dans l’estomac) peut être maintenue pendant 24 à 48 heures au travers de la suture.

Durée d’intervention moyenne : de 4 heures

Anastomose oeso-jejunale

 

Gastrectomie atypique : 

Dans certains cas (lésion bénigne, lésion stromale,etc.) il peut n’être retiré que quelques centimètres de paroi de l’estomac. Celui-ci est ensuite suturé de manière conventionnelle ou par agrafage.

Durée d’intervention moyenne : de 2 heures

 

 

Chirurgie endo-gastrique : 

Certaines situations (tumeurs bénignes juxta-cardiales, polypes gastriques de localisation atypique, etc.) relèvent d’une résection gastrique « limitée », généralement réalisée en endoscopie par des médecins gastro-entérologues. En cas d’échec, une intervention chirurgicale « combinée » avec endoscopie et coelioscopie intra-gastrique peut être réalisée.