Abcès-fistule anale

 

Définition

Les abcès et fistules anales sont généralement la conséquence d’une infection des glandes anales (glandes ou cryptes de Morgagni)

 

Abcès de marge anale :

L’infection s’organise en une collection contenant du pus. Il apparaît une tuméfaction (boule dure) juste à côté de l’anus, souvent douloureuse et inflammatoire.

L’infection évolue localement en quelques jours, avec majoration des douleurs et de la tuméfaction. En général, l’examen du patient suffit à faire le diagnostic et aucun examen complémentaire n’est nécessaire.

Un traitement antibiotique peut permettre de stabiliser les symptômes,  sans efficacité sur la collection purulente, permettant parfois d’attendre une ouverture « spontanée » au bout de plusieurs jours.

Le seul traitement est l’ouverture de l’abcès :

  • Une simple incision sous anesthésie locale permet de soulager rapidement les douleurs.
  • Une incision large, sous anesthésie générale, est préférable, pour drainer efficacement et pour rechercher une fistule anale souvent associée.

 

Fistule anale :

L’infection persiste et crée une ouverture avec écoulement de pus, avec à l’extrême un trajet de communication entre le versant anal et le versant cutané, avec extériorisation de gaz et/ou de matières.

Parfois, si la région n’est pas trop douloureuse, il est possible de retrouver la fistule lors de l’examen du patient. Souvent, ce n’est que lors d’un examen complet sous anesthésie que l’on peut retrouver le trajet fistuleux.

Le traitement consiste à retrouver et drainer l’ensemble du trajet infecté avec souvent un drain élastique ou séton. Une fois le trajet drainé, celui-ci pourra être abaissé pour une cicatrisation dirigée (le drain élastique est progressivement resserré pendant plusieurs semaines jusqu’à fermeture complète de la fistule) ou servir de repère pour une intervention chirurgicale ultérieure.

Certaines fistules suivent des trajets complexes, notamment à travers les sphincters de l’anus, pouvant nécessiter des examens complémentaires (scanner, IRM). Dans ce cas, le traitement est souvent complexe, avec la nécessité de plusieurs interventions chirurgicales.