Fundoplicature – reflux gastro-oesophagien

 

Principe :

Plicature du fundus gastrique (partie supérieure de l’estomac) autour du bas œsophage intra-abdominal pour former une « valve » empêchant le reflux.

Le fundus est libéré de ses attaches au diaphragme et à la rate, l’oesophage intra-abdominal est disséqué, permettant de repérer les nerfs vagues qui sont préservés, le fundus est ensuite enroulé d’arrière en avant autour de l’estomac puis fixé en place. Si une hernie hiatale est repérée au cours de l’intervention, celle-ci est refermée.

 

Pathologies fréquentes :

 

Complications classiques :

  • Abcès résiduel / profond
  • Hémorragie/hématome
  • Abcès de paroi
  • Fistule intestinale
  • Lésions digestives
  • Lésions de la rate et du pancréas
  • Troubles fonctionnels digestifs : nausées-dysphagie

 

 

En pratique :

  • Alimentation : possible jusqu’à 6 heures avant l’intervention. Les boissons sont autorisées et recommandées jusqu’à 2 heures avant l’intervention.  L’eau est généralement autorisée 2 à 3 heures après l’intervention. Un contrôle radiologique est préconisé le lendemain, pour autoriser la reprise alimentaire complète.

 

  • Hospitalisation : Entrée dans le service la veille

 

  • Préparation : Une préparation respiratoire est préconisée, pour optimiser la capacité pulmonaire et apprendre des exercices de respiration qui seront utiles dans les jours suivant l’intervention.

 

  • Anesthésie : générale

 

  • Durée d’hospitalisation :de 3 à 5 jours, sauf complication.

 

  • Récupération :un drainage est généralement mise en place pour 3 à 4 jours, reprise de la marche et des activités sédentaires le lendemain, arrêt de travail 1 à 3 mois selon l’intensité physique.

Souvent, dans les semaines suivant l’intervention, le montage réalisé induit des sensations de « blocage alimentaire », nécessitant parfois une adaptation du régime alimentaire, avec modification des textures pour une alimentation plus « fluide », fractionnement des prises alimentaires, etc… Ceci est au mieux réalisé au cours d’un suivi par l’équipe de diététique.

 

 

En particulier :

  • Coelioscopie : Pour notre équipe, dans la plupart des cas, l’intervention est menée par coelioscopie, avec plusieurs petites cicatrices de 5 à 10 millimètres. Des mesures de « réhabilitation améliorée », permettant de réduire au maximum les complications opératoires et de raccourcir la période de récupération, sont associées à la prise en charge en coelioscopie.

 

  • Robotique : Dans certains cas, notamment en raison de la proximité de la rate, avec un risque élevé de lésions de celle-ci, l’intervention peut être difficile et l’aide d’un robot chirurgical peut être un complément utile à la coelioscopie.

 

 

Valve circonférentielle selon Nissen :

Il s’agit de l’intervention anti-reflux la plus couramment pratiquée : le fundus gastrique est totalement mobilisé et totalement enroulé autour de l’œsophage intra-abdominal, formant un véritable « manchon » permettant un contrôle optimal du reflux.

Valve de Nissen

 

Hémi-valve postérieure selon Toupet :

Le fundus gastrique est déplié sur la moitié postérieure (l’arrière) de l’œsophage intra-abdominal, formant une valve « partielle ».

Sur le plan théorique, cette valve permettrait de limiter le reflux « postérieur », essentiellement en position allongée, et du fait de l’absence de compression sur l’œsophage, entrainerait moins de dysphagie post-opératoire. Néanmoins, ces avantages théoriques n’ont pas été comparativement mis en évidence en pratique.

Valve de Toupet