Définition
L’appendicite aiguë correspond à une inflammation, généralement une infection, de l’appendice vermiforme.
L’appendice est une structure diverticulaire reliée au caecum qui possède des structures lymphoïdes (marqueurs du système immunitaire) pouvant contribuer à la fréquence de son inflammation, sans autres fonctions mises actuellement en évidence chez l’adulte, permettant d’envisager son ablation sans conséquences sur l’organisme. Il s’agit d’une pathologie fréquente, touchant de 7 à 10% de la population occidentale.
Evolution
L’inflammation de l’appendice ou appendicite, est au début appelée « catarrhale » (aspect uniquement inflammatoire avec augmentation de la vascularisation), puis l’infection évolue avec différentes étapes :
- L’appendicite suppurée :correspond à une atteinte infectieuse de toute la paroi appendiculaire, avec épaississement et douleur importante, l’infection restant localisée à l’intérieur de l’appendice.
- L’abcès appendiculaire :correspond à la présence de pus généré par l’extension de l’inflammation/infection autour de l’appendice.
- Le plastron appendiculaire :correspond à la présence d’adhérences (accolements) des autres organes et de l’épiploon, moyen de défense de l’organisme pour essayer de contenir l’infection.
- La perforation de l’appendice (appendicite perforée) : est généralement secondaire à l’évolution de l’inflammation locale, souvent associée à la présence d’un stercolithe (présence de matières obturant complètement la lumière appendiculaire et favorisant l’augmentation de pression dans l’appendice lui-même et la perforation associée), les matières fécales sont alors libérées à l’intérieur du péritoine, entrainant généralement un arrêt du transit et une recrudescence des douleurs.
- La péritonite appendiculaire : correspond à l’extension de l’inflammation, d’abord dans le pelvis (bassin, au contact du rectum) puis à l’ensemble du péritoine et de la cavité abdominale, d’évolution fatale en l’absence de traitement rapide.
Diagnostic
Le diagnostic est souvent difficile à la phase initiale, en raison des nombreux autres diagnostics qui peuvent entrainer des douleurs dans la région de l’appendice : pathologies urinaires (coliques néphrétiques pyélonéphrite, etc.)
Les examens complémentaires permettent de confirmer le diagnostic :
- La prise de sang retrouve une élévation des marqueurs inflammatoires, signant l’infection.
- L’échographie abdominale retrouve un appendice épaissi, et d’autres signes au cours de l’évolution de l’infection (abcès, épanchement, etc.) mais la visualisation est souvent difficile, en fonction de la position des autres anses intestinales.
- Le scanner abdominal est parfois nécessaire pour établir un diagnostic plus précis.
A la phase débutante de la maladie, les examens peuvent être négatifs : il est alors proposé une surveillance pendant 24 à 48 heures, avec réalisation de nouveaux examens si nécessaire.
Traitement
Malgré de nombreuses tentatives de traitements médicaux, le seul traitement de l’appendicite aiguë reste actuellement l’intervention chirurgicale pour appendicectomie (ablation de l’appendice), souvent réalisé par coelioscopie.