Surrénalectomie

 

Principe :

Ablation de la totalité ou d’une partie d’une glande surrénale.

Les éléments digestifs sont écartés pour accéder au rétropéritoine. La veine surrénalienne est identifiée et liée en premier pour limiter la sécrétion d’hormones surrénaliennes, puis la glande surrénale est libérée du rein et des vaisseaux rénaux :

  • A droite, celle-ci est ensuite séparée du foie et de la veine cave
  • A gauche, celle-ci est ensuite séparée de l’aorte et du pancréas

 

 

Pathologies fréquentes : 

  • Adénome surrénalien / adénome de Conn
  • Phéochromocytome
  • Métastase surrénalienne
  • Hyperplasie surrénalienne / syndrome de Cushing
  • Cancer surrénalien / Corticosurrénalome

 

Complications classiques : 

  • Hémorragie / hématome
  • Abcès de paroi ou abcès profond
  • Lésions digestives
  • Pancréatite aiguë, lésions pancréatiques
  • Lésions urinaires et rénales
  • Lésions spléniques (de la rate)
  • Comme pour toute intervention chirurgicale, complications de l’anesthésie générale, complications médicales : phlébite, pneumopathie, etc.

 

 

En pratique : 

  • Alimentation : possible jusqu’à 6 heures avant l’intervention, reprise alimentaire progressive à partir du lendemain de l’intervention. Les boissons sont autorisées et recommandées jusqu’à 2 heures avant l’intervention.

 

  • Hospitalisation : Entrée dans le service la veille

 

  • Préparation : plusieurs mesures peuvent être proposées par votre chirurgien

– Si l’intervention est réalisée pour un cancer, il est nécessaire de réaliser une immunonutrition qui permet de corriger une éventuelle dénutrition et de préparer le système immunitaire, en particulier l’immunité antitumorale, à l’intervention chirurgicale : des compléments alimentaires  particuliers riches en produits stimulant l’immunité sont à prendre en plus de vos repas habituels, 2 à 3 fois par jour pendant la semaine précédant l’opération.

– Si la lésion surrénalienne est volumineuse, ou dans les quelques cas d’intervention surrénalienne par voie ouverte, une préparation respiratoire est nécessaire.

 

  • Anesthésie : générale – une anesthésie péridurale complémentaire (en plus de l’anesthésie générale) peut être proposée pour les quelques interventions réalisées par voie ouverte

 

  • Durée d’hospitalisation : de 2 à 5 jours sauf complication.

 

  • Thromboprophylaxie : des mesures de prévention de la thrombose veineuse (bas de contention, injections d’anticoagulants) sont nécessaires pendant 15 jours à 1 mois après l’intervention.

 

  • Récupération : reprise de la marche et des activités sédentaires le lendemain, il n’est généralement pas mis en place de drain, sauf dans certaines situations spécifiques, arrêt de travail pendant 15 jours à 2 mois selon l’intensité physique. En fonction de votre pathologie, une substitution hormonale, un contrôle biologique (prise de sang) et/ou un suivi endocrinologique sont nécessaires.

 

 

En particulier :

  • Coelioscopie : Pour notre équipe, dans la plupart des cas, l’intervention est menée par coelioscopie, avec plusieurs petites cicatrices de 5 à 10 millimètres, une des cicatrices est plus élargie pour retirer le colon et/ou la tumeur. Des mesures de « réhabilitation améliorée », permettant de réduire au maximum les complications opératoires et de raccourcir la période de récupération, sont associées à la prise en charge en coelioscopie.

 

  • Robotique : Dans quelques cas, notamment si l’angle colique gauche est situé proche de la rate, avec un risque élevé de lésions de celle-ci, l’intervention peut être difficile et l’aide d’un robot chirurgical peut être un complément utile à la coelioscopie.