Nodule et cancer thyroïdien

 

La glande thyroïde peut fonctionner normalement, mais être le siège d’anomalies :

 

  • Le nodule thyroïdien :C’est une grosseur localisée, qui peut être bénigne ou maligne et sécréter ou non des hormones thyroïdiennes. Tout nodule de la thyroïde doit être exploré pour ne pas méconnaitre une transformation cancéreuse. L’échographie recherche la localisation, la taille, l’existence de liquide (kyste) et permet de guider un prélèvement du nodule (appelé cytoponction) dont les résultats permettront de dire si il s’agit d’une lésion bénigne (qui sera simplement surveillée) ou maligne (cancéreuse, qu’il faudra opérer). Parfois, les résultats sont intermédiaires et il est nécessaire de refaire plusieurs fois ces examens, voire même de réaliser une intervention pour un nodule « douteux ».

 

  • Le goitre :Quand il y a plusieurs nodules associés, on parle souvent de goitre (ou grosseur de la thyroïde) multi-nodulaire. En raison de l’impossibilité de surveiller tous les nodules, et pour des raisons esthétiques, le traitement est alors systématiquement chirurgical, nécessitant une thyroïdectomie totale, qui peut parfois être difficile si la glande thyroïde est particulièrement volumineuse.

 

  • Le cancer thyroïdien : Près de 10% des nodules sont des cancers de la thyroïde, qui peuvent être diagnostiqués lors de l’analyse de cytoponction (avant l’intervention) ou sur l’analyse de la thyroïde retirée pour une autre raison (après l’intervention).

Dans la plupart des cas, ces cancers sont appelés « carcinomes papillaires ou vésiculaires » (cancers différenciés de la thyroïde) et sont opérés à un stade localisé. Ils ont alors un très bon pronostic et l’intervention chirurgicale est suffisante. Si le cancer différencié est plus volumineux, un complément de traitement par iode radioactif peut parfois être nécessaire après l’intervention. Comme pour tout cancer, une surveillance régulière est ensuite nécessaire, pour pouvoir dépister et traiter précocement toute potentielle récidive.

Dans quelques très rares situations, le cancer de la thyroïde peut être diagnostiqué à un stade plus avancé avec des métastases ou révéler des cellules indifférenciées, « anaplasiques » ou encore être « médullaire » (cancer des cellules de sécrétion de calcitonine), le pronostic est alors plus réservé et les traitements sont multiples  (chirurgie, radiothérapie, iode radioactif, chimiothérapie, etc.) et décidés en concertation pluridisciplinaire.