Principe :
Ablation de tout ou partie de l’estomac
Pathologies fréquentes :
Complications classiques :
En pratique :
– Une préparation respiratoire est préconisée, pour optimiser la capacité pulmonaire et apprendre des exercices de respiration qui seront utiles dans les jours suivant l’intervention.
– Si l’intervention est réalisée pour un cancer, il est nécessaire de réaliser une immunonutrition qui permet de corriger une éventuelle dénutrition et de préparer le système immunitaire, en particulier l’immunité antitumorale, à l’intervention chirurgicale : des compléments alimentaires particuliers riches en produits stimulant l’immunité sont à prendre en plus de vos repas habituels, 2 à 3 fois par jour pendant la semaine précédant l’opération.
L’ablation de l’estomac, mais aussi la maladie elle-même, expose à plusieurs conséquences :
Ceci nécessite généralement une adaptation du régime alimentaire, avec modification des textures pour une alimentation plus « fluide », fractionnement des prises alimentaires, enrichissement de l’alimentation avec éviction des sucres rapides, etc… Ceci est au mieux réalisé au cours d’un suivi par l’équipe de diététique. Des traitements médicamenteux peuvent également être nécessaires.
En particulier :
Gastrectomie partielle :
Ablation de la partie distale de l’estomac (gastrectomie des ¾ – gastrectomie des 4/5e– antrectomie – antro-pyloro-duodenectomie). L’estomac retiré est séparé du foie (petit épiploon), de la rate (vaisseaux courts), du colon transverse (grand épiploon). S’il s’agit d’une intervention pour cancer, il est également effectué une ablation des ganglions et des vaisseaux gastriques, et gastro-épiploïques, également appelé « curage ganglionnaire ».
L’anastomose est gastro-jejunale (entre l’estomac restant et l’intestin grêle), généralement selon un montage en oméga, mais une reconstruction dite en Y peut parfois être nécessaire.
Durée d’intervention moyenne : de 3 heures
Gastrectomie totale :
Ablation de l’ensemble de l’estomac. Celui-ci est séparé du foie (petit épiploon), de la rate (vaisseaux courts), du colon transverse (grand épiploon). S’il s’agit d’une intervention pour cancer, il est également effectué une ablation des ganglions et des vaisseaux gastriques, et gastro-épiploïques, également appelé « curage ganglionnaire ».
L’anastomose est oeso-jejunale (entre l’œsophage et l’intestin grêle), avec, pour une longueur de reconstruction suffisante, un montage dit en Y ou montage de Roux. Dans certains cas, une sonde naso-gastrique (petit tuyau mis en place dans les voies digestives jusque dans l’estomac) peut être maintenue pendant 24 à 48 heures au travers de la suture.
Durée d’intervention moyenne : de 4 heures
Gastrectomie atypique :
Dans certains cas (lésion bénigne, lésion stromale,etc.) il peut n’être retiré que quelques centimètres de paroi de l’estomac. Celui-ci est ensuite suturé de manière conventionnelle ou par agrafage.
Durée d’intervention moyenne : de 2 heures
Chirurgie endo-gastrique :
Certaines situations (tumeurs bénignes juxta-cardiales, polypes gastriques de localisation atypique, etc.) relèvent d’une résection gastrique « limitée », généralement réalisée en endoscopie par des médecins gastro-entérologues. En cas d’échec, une intervention chirurgicale « combinée » avec endoscopie et coelioscopie intra-gastrique peut être réalisée.